Macé côté Odye

Publié le par Andrev

Quelques nouvelles de la famille Macé de la Rabinais et des Odye, grâce aux recherches de cousin Tudual. Maître Jean André Macé de la Rabinais (1706–1777), avocat de formation, avait des charges à Rennes. Il se maria avec Vincente Odye, de la Thébaudière en Montgermont. Tous deux sont décédés au manoir des Sortoires, en Sainte-Colombe, qui semble être une possession des Odye. Y décéda aussi leur fils Jean-Baptiste Judith Anne, à  l'âge de 30 ans. Vincente Odye était, côté mère, issue des Corbel de Rozonnet.
 
- acte de décès de Vincente Odye
 

 

 
- mention d'un Macé de la Rabinais (écrit "Macée de la Robinaye") dans les registres de la capitation de Rennes, certainement André, père de Jean-André, puisqu'il y est décrit comme marchand de "taffetas et de toiles". Il habite, au moins entre 1706 et 1719, rue Vieille Lettrie (cette rue disparaissant dans l'incendie de 1720).
 
côte CC91

 

- Concernant les Odye: famille d'officiers "moyens" dans la Bretagne de 1532 à 1789.
 
. François Odye de la Thébaudière, le beau-père de Jean-André MdlR, jouait, en tant que substitut de Messieurs les procureurs syndics, un rôle important dans la préparation des séances des Etats de Bretagne, ce qui ne peut qu'émouvoir ceux parmi de ses descendants qui sont attachés aux libertés bretonnes. De nombreuses archives permettront de ressusciter ce personnage: l'état de ses pertes lors de l'incendie de 1720, l'autorisation, obtenue de l'intendant, de planter des vignes, l'enlèvement d'une de ses filles à Jersey (!!!), un mémoire rédigé suite à l'incendie portant sur la reconstruction de la ville... François était marié à une Corbet de Genlys, dont on ne sait pratiquement rien. Toutefois, dans les rôles de la capitation, cette Corbet se fait appeler "dame de Rozonnet". Elle pourrait donc descendre d'un Corbet de Rozonnet, avocat, dont mention est faite dans un livre d'Histoire comme ayant appartenu à une milice bourgeoise pendant les temps troublés de la révolte du Papier timbré. Ce Corbet pourrait à son tour appartenir à la famille des Corbel de Rozonnet, petite noblesse entre Léon, Trégor et Cornouaille.
 
. Le père de François, François Odye du Chesnay, occupait les mêmes fonctions: il fut doyen des avocats de Rennes et également substitut de Messieurs les procureurs. On retrouve son blason dans l'armorial d'Hozier.

 

. Avec Michel Oyde de la Pommeraye, père de François du Chesnay, et Claude, père de Michel, nous entrons dans le monde de la justice pénale, puisque ces deux ancêtres étaient procureurs au présidial de Rennes. Le parcours de Michel est très intéressant puisqu'il fut également miseur puis échevin. A ce titre, il fut semble-t-il fait prisonnier pendant la révolte du Papier timbré.

. Claude ne nous a malheureusement laissé aucune date de baptême. Voici où s'arrête la trace de nos Odye (à la fin de XVIème siècle).

. Pendant la révolution, il se trouve à Sainte-Colombe (près Rennes), un Odye figurant au Cahier de Doléances de 1789: "Assemblée électorale 31 mars, sous la présidence de Hippolithe Odye, avocat au Parlement, sénéchal de Ste-Colombe. Députés: Hippolithe Bernart Odye de la Sortoir, sénéchal de la juridiciton des Mottes; Simon Demé, sieur des Villes." Les Macé de la Rabinais ont résidé au manoir des Sortoires.
 
. Le manoir de la Thébaudière, à Montgermont, près Rennes:
 

 

- Les Corbel de Rozonnet

. Dans les registres de capitation, on trouve, domicilée rue Baudrairie avec François Odye du Chesnay, une "Dame de Rozonnet Genlis". Il s'agit de la belle-mère de François Odye (né le 13 janvier 1688 à Rennes), qu'on retrouve sur l'acte de mariage de celui-ci, sous le nom de "damoiselle françoise Corbet dame de Rozonnet".

On trouve un Corbet de Rosonnet avocat en 1675, en charge d'une compagnie milicienne rues Haute et Basse Baudrairie lors de la révolte du Papier timbré, à Rennes.

. Armoiries

 

(armorial de Pottier du Courcy)

. Françoise Corbet, mariée à Simon de Genlis, et mère d'Anne-Marie-Françoise Corbet de Genlis, elle-même épouse de François Odye de la Thébaudière, est baptisée le 28 mai 1653 à Rennes Toussaints, de Sébastien Corbet de Rosonnet et de Guyonne Gaesdon, elle-même fille d'un procureur. 

 

. Sébastien Corbet de Rosonnet est avocat, et capitaine de milice lors de la révolte du papier timbré, ainsi qu'en atteste l'ouvrage de Gauthier Aubert consacré à ces évènements. On trouve dans le Répertoire général de bio-bibliographie bretonne, de René Kerviler, Volume 10:

"Sébastien C, sieur de Rosonnec (en Châteauneuf-du-Faou), avocat en la cour, demeurant à Rennes, capitaine du quartier de la Basse-Baudrairie, se désista de ses prétentions à la noblesse en payant 100 livres, le 3 septembre 1688 (Mss. de la Bibl. de Rennes)."

puis: "Jean Corbet, de Kerdaniel, receveur alternatif de l'évéché de Léon, demeurant à Morlaix, se désista de même le 15 octobre 1669. Il était miseur de Morlaix en 1678 (Archives du Finistère, A, 19)"

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